Texte d’opinion en deux parties
Le roman de l’auteure Harper Lee, «To Kill a mockingbird», (ou l’Oiseau moqueur) lauréat d’un prix Pulitzer, est considéré comme un classique, mais il semble mis de côté au Québec. J’ai découvert ce roman en cherchant un livre audio pour agrémenter mes voyages en voiture. Puisque j’ai fait des études universitaires en Lettres, j’ai été très surprise de n’avoir jamais vu ce livre dans mon cursus au CÉGEP ou même à l’Université. Il semble mis de côté au Québec et pour cette raison je souhaite l’explorer ici.
Titre original:
To kill a mockingbird
Titre en français:
- Quand meurt le rossignol, en 1961, traduction de Germaine Béraud ;
- Alouette, je te plumerai, en 1989, traduction d’Isabelle Stoïanov ;
- Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, en 2005, dans la précédente traduction d’Isabelle Stoïanov revue par Isabelle Hausser.
Date de parution :
11 juillet 1960
Auteure :
Harper Lee (28 avril 1926)
Résumé
Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche[i].
Le propos
Le résumé peut induire en erreur le lecteur qui peut s’imaginer que le roman porte que sur la ségrégation raciale ou sur un procès. Oui, ces thèmes sont abordés, mais ils ne sont pas surexposés et le lecteur n’en est pas bombardé. Le roman dépeint la vie d’une famille de l’Alabama tout simplement.
La narrativité du roman est l’élément qui m’a le plus surpris. Le lecteur est témoins de l’histoire par les yeux et la conscience d’une petite fille. On grandit et apprends avec elle. Étant totalement étrangère à la réalité du sud des États-Unis, je ne peux m’imaginer comment peut être la vie dans un pays qui a connu l’esclavagisme et qui a exercé une ségrégation raciale aussi ouverte et violente. Nous sommes donc pris par la main, par cette petite narratrice et nous découvrons avec elle la vie en Alabama lors de la Grande Dépression.
Le roman est très subtil et c’est un élément qui m’a particulièrement plu. L’œuvre débute comme elle finit, Jean Louise nous parle et nous raconte. En effet, nous amorçons notre aventure avec elle lorsqu’elle décide de nous expliquer pourquoi son frère a une blessure au bras qui a changé son allure. Ce qui s’annonce être une petite anecdote est en fait l’intégralité du roman.
[i] 4e de couverture